VÅ“u relatif aux discriminations et inégalités de droits fondées sur l’orientation sexuelle
Du 12 au 18 mai 2008 se sont déroulées à Grenoble les phob.O.folies, semaine de lutte contre l’homophobie, à l’initiative de l’association A Jeu Egal et du collectif CIGALE, avec le soutien de la Ville de Grenoble et du Conseil Général de l’Isère.
La Ville de Grenoble a ainsi marqué son attachement à la lutte contre les discriminations et l’homophobie en particulier. Même si le combat contre l’homophobie progresse, des résistances fortes au sein de la société génèrent encore violences psychologiques, symboliques et parfois physiques.
Le principe d’égalité, en droits comme en faits, est une étape nécessaire pour lutter contre les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle. Aussi, le gouvernement doit lutter sans tarder pour l’égalité des droits, contre les préjugés et l’ignorance relatifs à l’orientation sexuelle, à l’identité de genre et contre le sexisme, notamment en mettant fin aux discriminations d’Etat encore en vigueur.
En conséquence, le Conseil municipal de la Ville de Grenoble, réuni le 23 juin 2008, demande
au gouvernement d’organiser un débat national et au Parlement de légiférer sur le droit au mariage civil pour tous et l’accès à l’adoption pour tous
au Maire de Grenoble, officier d’Etat civil, d’autoriser, après leur signature, la célébration symbolique des PACS de GrenobloisEs en mairie, dans les meilleurs délais
Ce vÅ“u sera transmis au Président de la République, au Premier Ministre, au Président de l’Assemblée Nationale et au Président du Sénat.
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VÅ“u relatif aux discriminations et inégalités de droits fondées sur l’orientation sexuelle26 novembre 2008, par Oedipe
1- Le mariage n’est pas un droit ; il ne saurait être transmis à quiconque.
2- "L’orientation sexuelle" n’est pas à ma connaissance, un élément determinant de la progression de chacun dans la vie sociétale (B. Delannoë ..).
3- Si 2 individus souhaitent vivre ensemble, ils disposent des moyens légaux de le faire : PACS,concubinage ...
4- "L’orientation sexuelle" est une affaire privée, reconnue comme telle et qui ne peut être "reprochée" à quiconque : c’est la loi.
5- Le mariage, tel qu’il est pratiqué par une majorité écrasante de l’Humanité répond à une nécessité évidente : perpétuer l’espèce. Pour ce faire, les Etats dépensent une part de plus en plus croissante de leurs ressources pour les enfants qui naissent de ces couples.
6-Si L"orientation sexuelle" de certains les conduisent à vivre à 2, à 3 ou à plusieurs, il n’existe aucune raison pour que cette affaire privée soit prise en charge par la Société. Chaque individu partie-prenante de ce style de vie jouissant bien évidemment, à titre individuel, des droits et devoirs attachés aux citoyens.-
VÅ“u relatif aux discriminations et inégalités de droits fondées sur l’orientation sexuelle29 décembre 2008, par Xavier Robichon
Bonjour Oedipe. Quelques éléments de réponses à vos remarques ci-dessous.
1- Le mariage n’est pas un droit ; il ne saurait être transmis à quiconque.
Le mariage tel que décrit dans le code civil est un dispositif entre 2 personnes, que l’on décide d’ouvrir ou non, à telle ou telle catégorie de la population. La plus grosse restriction concerne l’âge (on ne peut pas se marier à 12 ans et tant mieux ...). Autre exemple de restriction que les citoyens ont choisi de modifier démocratiquement (heureusement) : il y a quelques années, les mariages mixtes (entre personne "blanche" et personne "de couleur") étaient interdits aux Etats-Unis ... plus tard, jugeant que cela n’avait pas de sens, les mariages mixtes ont été autorisés. Les Verts et les écologistes jugent que cela n’a pas de sens d’interdire un mariage entre 2 personnes de même sexes. C’est pour ça qu’ils ont régulièrement déposé des projets lois pour ouvrir le mariage aux couples de même sexe ... comme l’ont fait d’autres pays d’ailleurs : le Canada, l’Espagne, la Belgique, l’Afrique du Sud, …
2- "L’orientation sexuelle" n’est pas à ma connaissance, un élément déterminant de la progression de chacun dans la vie sociétale (B. Delannoë ..).
Certes ... enfin ça dépend des personnes ! Il y a par exemple beaucoup d’hommes dont l’hétérosexualité et le rapport sexué aux femmes est un élément fort de leur identité et influe donc forcément de manière importante sur leur vie sociale. Cela dit, en quoi cela serait un argument, pour ou contre, l’ouverture du mariage aux couples de même sexe ?
3- Si 2 individus souhaitent vivre ensemble, ils disposent des moyens légaux de le faire : PACS, concubinage ...
Tout à fait. Et on peut rajouter le mariage (civil bien sà »r) à votre liste de dispositifs légaux servant à reconnaitre une relation sociale entre 2 personnes.
4- "L’orientation sexuelle" est une affaire privée, reconnue comme telle et qui ne peut être "reprochée" à quiconque : c’est la loi.
Tout à fait.
5- Le mariage, tel qu’il est pratiqué par une majorité écrasante de l’Humanité répond à une nécessité évidente : perpétuer l’espèce. Pour ce faire, les Etats dépensent une part de plus en plus croissante de leurs ressources pour les enfants qui naissent de ces couples.
L’idée "de perpétuer l’espèce" n’est nullement inscrite comme objectif du mariage dans le code civil français. Par ailleurs il faut quand même remarquer que pendant des dizaines de millions d’années les êtres humains, comme tous les êtres vivants d’ailleurs, ont très bien réussi à se "perpétuer" sans avoir besoin de se marier !
Vous évoquez indirectement par contre un point fort important : le cadre juridique que la société choisit de donner aux relations de parentalité. Vous n’êtes pas sans savoir que plusieurs centaines de milliers d’enfants vivent aujourd’hui en France dans des familles homoparentales (enfants dont les parents ont construit leur homosexualité après avoir vécu une relation hétérosexuelle ; enfants adoptés par des couples homosexuels ; enfants nés de mères lesbiennes après insémination naturelle ou assistée ...). Beaucoup de français ont encore du mal à le concevoir mais la construction d’une relation de parentalité n’est pas liée à une orientation sexuelle particulière et à une manière de procréer particulière (qui relèvent effectivement de la vie privée). Le seul débat à avoir, c’est comment donner un cadre légal à ses multiples formes de famille pour que tous les enfants "de la république" vivent tous avec la même "protection juridique" (par exemple que prévoit la loi quand un parent décède ou quand un parent est incompétent ou dangereux pour éduquer son enfant). Par exemple, vous conviendrez qu’il est absurde d’envoyer dans un orphelinat un enfant qui a perdu l’un de ses parents au prétexte que le 2nd parent est du même sexe … c’est pourtant ce qui se passe aujourd’hui en France.
6- Si L"orientation sexuelle" de certains les conduisent à vivre à 2, à 3 ou à plusieurs, il n’existe aucune raison pour que cette affaire privée soit prise en charge par la Société. Chaque individu partie-prenante de ce style de vie jouissant bien évidemment, à titre individuel, des droits et devoirs attachés aux citoyens.
Personnellement je n’ai jamais rencontré de personne qui avait construit une relation affective/amoureuse/sexuelle "à 3 ou plus" comme vous dites. Et vous vous en connaissez ? Ok cela n’est que mon vécu mais par ailleurs je n’ai jamais vu d’ouvrages ou lu d’études qui feraient état de ce type de relation de façon développée. Cela ne veut pas dire que ça n’existe pas et que ça serait « mal  » mais c’est visiblement très marginal. (Une hypothèse : d’un point de vue statistique c’est déjà très compliqué que 2 personnes soient amoureuses l’une de l’autre ; alors c’est pour ainsi dire quasi impossible que 2 personnes, en plus d’être amoureuses l’une de l’autre, soient en plus amoureuses d’une même troisième personne, et que c’est dernière soit amoureuse en même temps des 2 premières !).
Par contre ce qu’on sait, c’est qu’il y a en France, selon les statistiques, entre 4 et 6 millions de personnes qui se construisent durablement dans des relations étiquetées "homosexuelles" et que ça parait être un nombre suffisant pour que la loi soit également adaptée à eux (mais c’est un nouveau débat philosophique-politique : où comment et où s’arrête l’intérêt général ?!). Cela dit comme nous ne voyons pas ce qui est gênant dans l’ouverture du mariage aux couples de même sexe ce débat sur le nombre de bénéficiaires n’a pour nous pas lieu d’être (ça ne retire aucun droit à qui que ce soit, ça ne porte aucun préjudice à qui que ce soit, les pays ci-dessus qui l’ont autorisé n’ont pas à ce jour sombré dans le chao).
Enfin nous savons aussi que plusieurs études ont montré que les jeunes homosexuels (entre 15 et 25 ans) ont environs 10 fois plus de chance que la moyenne de faire une tentative de suicide, bien sà »r du fait de l’homophobie ambiante de l’ensemble de la société. La fermeture du mariage aux homosexuel-les constituent pour les Verts et les écologistes une discrimination qui participe à cette homophobie, pour être plus clair il s’agit pour nous d’une "discrimination d’Etat" qu’il est urgent de faire cesser.
Bien cordialement,
Xavier R
Co-président des Verts de Grenoble
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