Conférence de presse du 11 avril 2013

Avant le conseil municipal du 15 avril 2013...

par le groupe des éluEs

- Moraliser les institutions, à tous les niveaux}
- Régie des Eaux
- Conservatoire de Grenoble : c’est la culture qu’on méprise

Moraliser les institutions, à tous les niveaux

Notre pays traverse une grave crise morale et éthique. Depuis les révélations de "l’affaire Cahuzac", le climat délétère et les accusations en direction des responsables politiques se sont encore accrus.
Si on ne peut que regretter l’amalgame qui est fait entre les dérives d’individus isolés et l’immense majorité des élus, on est aussi forcé de comprendre l’exaspération de nos concitoyens.

La lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux que les responsables nationaux divers enfourchent au gré des soubresauts de l’actualité est un moyen fondamental de moraliser la vie politique comme économique et de redonner aux collectivités des ressources qui leur sont dues.
Mais cette lutte ne doit pas être que l’apanage de l’Etat. Les collectivités locales, de par leurs relations importantes avec les banques, ont un rôle important à jouer de pressions sur leurs partenaires bancaires. Les écologistes ont été les premiers à porter ce sujet dans les assemblées locales, notamment les conseils régionaux. L’Association des Régions de France avait repris cette initiative, et une bonne partie des régions a ainsi adopté des modalités leur permettant d’exiger des informations pointues de la part des banques et d’orienter leurs choix en fonction de ces informations.

A Grenoble aussi, nous avions proposé il y a bientôt un an à la majorité d’adopter des dispositions similaires. La majorité a préféré ne pas s’engager devant le conseil municipal et remis cette décision à un travail en commission. Si ce travail a effectivement débouché sur une délibération cadre au conseil municipal de janvier, cette dernière pourrait aller plus loin. Il s’agit non seulement de demander aux banques si elles ont des filiales dans les paradis fiscaux, mais d’en tirer les conséquences en refusant leurs services. En matière de lutte contre ces fléaux, on n’ira jamais assez loin. Nous appelons donc les responsables grenoblois à saisir toute la profondeur de cette crise et à agir en conséquence, les écologistes leur montrent la direction !

Régie des Eaux

La majorité a inscrit à l’ordre du jour de ce conseil un projet de réorganisation de la gestion de l’eau sur notre ville. Ce projet s’inscrit dans un rapprochement avec le Syndicat Intercommunal des Eaux de la Région Grenobloise, l’autre acteur intervenant sur l’agglomération et au delà. Ce rapprochement est historique et nous nous en réjouissons, car il porte en lui les germes d’une gestion plus équitable et harmonieuse de cette ressource précieuse.

Mais si l’architecture générale et le principe sont séduisants, le diable se cache toujours dans les détails… Nous attirons ainsi l’attention des grenoblois et des élus de la majorité sur le statut particulier de la Régie des Eaux de Grenoble, qui pourrait devoir disparaître pour permettre une nouvelle organisation. Cette régie a une importance particulière dans notre ville. Elle est chargée d’histoire et symbolique. Elle se distingue aussi par sa qualité de service et de fonctionnement avec les usagers. Par conséquent, il nous semble important que ce projet soit manié avec le plus de recul, de transparence et de concertation possible. Même si les dernier alinéa qui parle de concertation avec les usagers est un premier pas en ce sens ajouté à notre demande.
- de dire que le projet de la nouvelle organisation du service public de l’eau fera l’objet
d’une large concertation avec le comité des usagers de Grenoble, dont le rôle actif sera
maintenu dans le futur schéma, et avec les usagers des services publics de l’eau des
différents territoires concernés, avant sa présentation aux assemblées délibérantes

Conservatoire de Grenoble : c’est la culture qu’on méprise

Nous allons adopter le projet d’établissement 2013-2019 pour le conservatoire à rayonnement régional dont notre ville s’enorgueillit à juste titre.
Ce projet est présenté par l’adjointe à la culture comme ayant été validé par le conseil d’établissement le 16 janvier dernier. Pourtant, ce conseil n’a pas eu à se prononcer sur le projet du conservatoire, mais a juste reçu une information… Méthode Coué d’une élue qui savait les réserves qu’aurait introduites un débat ?
En effet, tout renouvellement repose sur un bilan, et le projet d’établissement 2009-2013 insiste sur l’abandon de la requalification complète du bâtiment principal, suite au désengagement de l’Etat. Avec les conséquences qu’on imagine pour les conditions de travail des agents et d’accueil pour les élèves. Depuis, le conservatoire n’en finit plus de courir après les aménagements d’urgence pour se mettre au minimum aux normes de sécurité. Et ainsi, la Ville prévoit d’investir d’ici 2015 un peu moins d’un million d’euros par an dans l’entretien et l’aménagement du bâtiment.

Ce chiffre est à mettre en perspective du montant engagé ces dernières années pour Alpexpo, 12 millions d’euros, plus une augmentation de la participation de la Ville à hauteur de 2 millions d’euros dans le capital social de la SEM, pour le résultat qu’on connaît.
Pourtant, le conservatoire participe des services publics de notre ville, et par là-même, de son rayonnement et de son attractivité. Mais il faut croire que la pratique musicale est moins importante que la visite de salons…




Groupe Écologie & Solidarité
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