Conseil Municipal du 17 mai 2010

Regard critique d’une élue écologiste

par Maryvonne Boileau

Le conseil municipal qui s’annonçait plutôt animé n’a pas été décevant. Un large public pour une fois composé de jeunes, ce qui ne nous arrive pas très souvent.
Nous présentons une question orale, pour que la décision prise à la suite d’un vœu présenté par les écologistes et voté par tous, de célébrer les PACS en mairie soit enfin appliquée. Nous avons également complété cette question par un rappel nécessaire sur les atteintes aux droits humains en cette journée mondiale de l’homophobie.

Le compte administratif est présenté par le 1er adjoint, et les jeunes de la salle du public qui ne sont visiblement pas du tout intéressés par l’utilisation faite de l’argent public, commencent à s’agiter et demandent que la délibération concernant le comité d’éthique sur la vidéosurveillance passe en premier. M. Safar oppose un refus catégorique à cette demande intempestive "ce n’est pas le public qui décide de l’ordre du jour du CM". Agitation dans les rangs et 1ère suspension de séance qui fut suivie de deux autres. Banderolles déployées, réunion des présidents de groupes, nous sommes maintenant très nombreux compte tenu du grand nombre de nouveaux groupes, et décision du maire de faire évacuer la salle après demande à la directrice de la police nationale d’envoyer les agents nécessaires.

Le débat sur le budget a fait dire à Jérôme Safar que nos interventions ne le surprenaient pas, c’est tout à fait réciproque : nous non plus, il ne nous surprend plus, la politique municipale décidée par cette majorité gauche et droite s’applique résolument, pas toujours dans la clarté et il devient de plus en plus diffiicle d’obtenir les informations demandées sur les dépenses engagées dont tous les conseillers municipaux sont en droit d’avoir connaissance.
Concernant la droite, pas de nouveau non plus : on peut continuer à observer le combat à fleurets argumentaires à peine mouchetés de deux "egos", ce qui n’apporte pas grand chose de nouveau au débat public.

Le long débat sur la vidéosurveillance nous a permis d’observer le magnifique numéro d’illusionnistes entre les partisans de ce dispositif et le comble de l’hypocrisie est venue du MODEM qui a fait un pamphlet contre par la voix de S. Gemmani à qui J. Safar indique qu’il "est entièrement d’accord avec lui", mais au final tout le monde vote pour ce comité d’éthique qui n’aura pas beaucoup de pouvoir, à l’exception du PC qui s’abstient mais envoie un représentant. Quant à nous, nous votons contre. Nous avons hésité, mais compte tenu de l’incapacité de la majorité à porter ce débat d’importance devant tous les grenoblois nous ne pouvons lui faire confiance une nouvelle fois.
Nos arguments pour nous opposer à ce dispositif sont simplement la demande :
- d’un débat public réel sur la question avec l’aide de spécialistes de la question
- de tirer des enseignements de toutes les communes qui en font l’expérience
- d’avoir une réelle volonté de prévention et de présence humaine notamment d’éducateurs dans tous les secteurs de Grenoble.
Une caméra n’empêche pas une agression : elle permet, parfois de faire arrêter le coupable lorsqu’il n’est pas cagoulé.
La sécurité c’est en tout premier lieu de se sentir protégé.




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