Conseil Municipal du 16 décembre 2013

Billet d’humeur

par le groupe des éluEs

Hommage à Nelson Mandela : il était un homme immense, par son courage et par sa force d’avoir réussi une transition démocratique sans violence. Exceptionnel dans l’histoire et au monde ! Il avait fait sienne la philosophie de Gandhi, de prendre le temps de concilier ce qui apparaissait comme l’inconciliable. Face à ce grand homme, on ne peut que s’incliner et dire « RESPECT » !

A l’exemple de Stéphane Hessel, de Albert Jacquart, de Lucie et Raymond Aubrac et quelques autres, il nous laisse l’élémentaire devoir de continuer, sans relâche, à ne jamais cesser de nous indigner et tout mettre en œuvre, pour que les enfants, les femmes, les hommes qui subissent toutes sortes d’oppressions, puissent croiser un jour le chemin d’un autre Mandela qui les aidera à ne plus subir le joug de l’infamie.

Une place sur la Presqu’île lui sera consacrée.

Budget : discours liminaire du maire. Sur le budget, « le passé est un œuf cassé et l’avenir un œuf couvé » (Eluard). Un peu tiré par les cheveux tout çà ! Un panégyrique des 19 ans des mandats de Michel Destot : est-ce le bilan du maire ? Même le renouvellement urbain de Jean Macé ! Le temps efface la mémoire : ce quartier n’était il pas destiné à devenir un secteur économique, alors que ACTIS défendait pied à pied la reconstruction de ce groupe de logement. Nous n’avons pas oublié, les attaques brutales dans les publications du groupe socialiste de la présidente d’ACTIS qui refusait de se plier au diktat de cette volonté de supprimer ce quartier d’habitat social. Tout est bien qui finit bien, encore une fois, nous avions à cette époque, raison trop tôt.

Le maire nous exprime son émotion de la présentation du dernier budget municipal, après avoir eu le sentiment d’avoir œuvré durant 19 ans pour le bien de cette ville et l’installer sur les rails de la modernité d’avenir, en ayant réussi la solidarité par le renouvellement urbain des quartiers en ZUS, d’être dans le top 10 des villes qui privilégient l’accessibilité et les quartiers de développement durable.
Et l’apothéose, c’est la décision de l’Etat d’entraîner Grenoble et son agglomération vers le rang de Métropole.

Le discours long et détaillé de Jérôme Safar ne fut que pour se féliciter de toute l’action passée, donc une forme de bilan de ces 6 années où tout ce qui a été fait est « par-fait ». Pas une petite once d’autocritique.
Certes, on ne peut pas se flageller tout le temps, mais se dire qu’on peut s’améliorer est aussi une capacité d’espérance, qu’il est toujours possible de faire preuve d’innovation dans la gestion d’une ville.

Le PC se félicite d’avoir été dans une majorité de gauche : avec B. Betto, P de Longevialle, Morad Bachir Cherif, M. C. Nepi, B. Doutriaux, A. Simiand, S. Gemmani ou J. Thiar. Autant de gens qui ne cessent de proclamer qu’ils ne sont justement pas de gauche. Nous ne devons pas avoir la même définition de la gauche. La Gauche pour nous, c’est de ne pas servir la soupe aux grands groupes, de faire revenir des SEM d’énergie dans le cadre d’un vrai service public et non pas en facilitant des renouvellements pour 30 ans de contrats à des actionnaires privées, sans débat public digne de ce nom. On a beau tordre la réalité, il n’y a rien à faire, cette majorité a été depuis 2008, de gauche, mais aussi de droite. C’est justement pour cela que nous avions refusé d’y participer. Nous voulons rappeler que cette majorité n’était pas vraiment majoritaire dans la ville, puisqu’elle a été élue à seulement 48 %, malgré, cette alliance contre nature qui allait du PC jusqu’au président du comité de soutien de N. Sarkozy en Isère.

Qui a réellement géré cette majorité durant 6 ans ? En fait, on a l’impression que chacun fait et dit ce qu’il veut, à la seule condition de tresser des louanges aux chefs qui ont fait « rois » quelques individus. Des groupes qui n’ont cessé tout au long du mandat de se décomposer, pour se recomposer en nouveaux groupes ou « groupes divers ». Cette situation a été bien partagée entre le groupe de droite et de la majorité. A droite comme dans la majorité, il y a des élu-es qui n’ont pratiquement jamais assuré leur mandat municipal.

M. Chamussy rappelle les contradictions des communistes, sur leurs déclarations de refuser la vidéosurveillance et l’armement de la police municipale, alors que le maire dans son rendu acte annonce qu’il a signé un marché avec un marchand d’armes de 4ème catégorie.

Le groupe droite du MODEM comprend 3 personnes et donc 3 prises de parole !!!!

Quant au président du groupe socialiste : il rappelle que le maire de droite de 1983 à 1995 n’a pas été un bon gestionnaire, car il aurait supprimé 6000 emplois dans la ville ! Seulement 600, ce qui est déjà énorme. Attention aux envolées verbales, il faut garder le sens de la mesure.

Le 1er adjoint dans sa réponse aux différents orateurs, indique que les interventions ne sont pas toutes passionnantes et même parfois incompréhensibles. En effet, cet adjoint et cette majorité ne nous comprend pas. Nous continuons de penser que dans la période actuelle, les investissements utiles sont ceux qui apporteront du mieux être et une amélioration de la vie quotidienne de tous les Grenoblois et surtout des plus fragiles. Mais aussi, en faveur des jeunes enfants, comme la rénovation des établissements scolaires. Mais hélas, ce n’est pas exactement là que sont allés les investissements durant 6 ans. On a plutôt privilégié l’installation de caméras de vidéosurveillance ou des aides à l’investissement sans contrepartie d’entreprises privées.

Quant à la déclamation de «  la beauté du geste budgétaire », il n’est pas inutile de raison garder, et la dignité du « geste auguste du semeur » pour un budget municipal, peut être réelle, grâce à une gestion rigoureuse et surtout pertinente des finances publiques.

Quand le 1er adjoint dit « l’endettement a augmenté lorsque vous étiez à la tête de cette ville » en s’adressant à la droite, le seul qui était présent est maintenant dans les rangs de la majorité de 2008 !!! Donc, cet ancien adjoint de ces années difficiles, est le seul réel comptable de cette époque.

Sur le tarif social de l’eau, nous ne pouvons qu’approuver cette décision. Pourtant, il nous paraît nécessaire d’être un peu plus audacieux. Il est indispensable de tenir compte des ressources et de la composition des ménages. Il est vertueux d’instituer un tarif progressif de l’eau d’un point de vue écologique, mais un ménage d’une personne et un ménage de 4 personnes n’aura pas les mêmes consommations d’eau, c’est évident. Il s’avère donc indispensable d’analyser : ressources, dépenses en eau pour une mise en place réelle d’un tarif social de l’eau.

Sur la culture, le parti communiste peut parfois faire preuve de flagornerie, presque indécente envers le maire. Quelques désaccords sur les restrictions budgétaires actuelles qui entraînent des suppressions de postes à la tête de certains équipements, mais pour le PC, nul doute qu’il saura peser fortement dans un futur mandat pour une vraie politique de gauche, comme ils l’ont été depuis beaucoup d’années. Pour cela, il va falloir expliquer certains votes d’aides aux grands groupes « capitalistes » et quelques autres dépenses somptuaires.

Nos collègues socialistes n’aiment pas du tout lorsque nous rappelons que le Stade des Alpes sonne le vide, depuis que cette équipe de foot est revenue en division amateur CFA. Quant au Palais des Sports, visiblement les élus de la majorité n’ont pas réussi à se mettre d’accord avant le conseil municipal : une petite cacophonie entre deux adjoints de la majorité, celui des sports et de l’économie. Nous avons vécu un vrai moment de débat contradictoire entre des élus socialistes sur la question de la direction du Palais des Sports, eu égard à l’état financier d’Alpexpo.

Enfin pour conclure, La majorité nous accuse d’être suspicieux. Mais enfin, qui ne répond jamais aux questions de fond que nous posons sur ces différents équipements et les coûts financiers pour la collectivité, si ce n’est la majorité actuelle à la ville de Grenoble ? Nous devons systématiquement en passer par l’intermédiaire de recours gracieux au maire, puis de recours CADA pour obtenir ce qui devrait être communiqué, puisque c’est de DROIT ! Et que penser du discours « bientôt tout le monde à la Métropole », comment cette collectivité va-t-elle pouvoir supporter tout cela ? La barque Métro est lourdement chargée. Avant même d’être mise en place, cette nouvelle collectivité va-t-elle pouvoir prendre son départ, tellement on lui donne des charges nouvelles ? Quels moyens seront ses moyens réels ?

Contrairement au Maire actuel qui a déclaré « avoir vécu des années noires », lorsque les écologistes et alternatifs étaient dans le groupe de la majorité, nous n’avons pas du tout vécu d’années noires. Les raisons de notre éviction, selon l’un des théoriciens de cette histoire auraient été de « nous donner une bonne leçon et nous faire revenir à des pratiques politiques selon le mode socialiste ».
Depuis 6 ans, nous avons seulement pu observer ce que le pouvoir absolu peut entraîner : une gestion par un tout petit cercle de l’ensemble des destinées d’une ville. Nous savons concrètement, ce que « tout le pouvoir au maire et à son premier adjoint », veut dire : beaucoup d’opacité et l’abandon d’un réel débat pour que vive la démocratie dans la ville.

Cette expérience, nous a conforté dans l’idée, qu’il y a d’autres modes de gestion possibles d’une ville.




Groupe Écologie & Solidarité
EluEs EELV, ADES, Alternatifs de la Ville de Grenoble

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