Conseil Municipal du 25 juin 2012

Billet d’humeur

du groupe Ecologie et Solidarité

Ce conseil a débuté par une clôture, celle de la longue période électorale qui s’est achevée il y a 8 jours. M. Destot a tenu à en tirer le bilan personnel, en redisant qu’il n’était pas "usé". Il aurait aussi eu un immense plaisir à rencontrer tous ses concitoyens qui le lui ont bien rendu par un vote massif sur son nom. Plaisir entaché par l’abstention (49,5 % sur la 3ème circonscription, l’une des plus fortes du département), mais il faut se demander si la façon de faire de la politique n’a pas aussi sa part de responsabilité.

Cependant, nous avons observé qu’aucunes félicitations et manifestation de satisfaction de la nomination d’une collègue élue au poste de Ministre n’ont été prononcées. Ce n’est pourtant pas si fréquent. A notre connaissance c’est la première femme ministre, adhérente du parti socialiste d’une section de Grenoble .

Les premières délibérations portaient ensuite sur le vote du Compte Administratif. Jérôme Safar, de plus en plus à la place du Maire, a souligné une fois de plus que L’Etat a failli étrangler les collectivités territoriales par une baisse continue de ses dotations depuis 2007.

La fiscalité a beaucoup augmenté, mais c’est aussi dû à l’évolution physique des bases. Parmi ces bases, l’augmentation du parc construit aura aussi été d’un apport significatif aux finances de la ville.

Nous intervenons pour proposer une lecture un peu différente de ce compte administratif (voir l’intervention d’Hakim Sabri) et notamment que le mérite en revient aussi aux Grenoblois par l’augmentation des impôts locaux qu’ils supportent depuis 2009.

Le groupe communiste quant à lui relève que les écologistes n’ont pas du tout dénoncé les baisses de dotation de l’Etat, comprenne qui pourra ! Ils proposent un amendement pour mieux le retirer, parce que l’insolence par rapport à leur majorité, ça ne doit pas aller trop loin non plus… ce fut également le cas sur d’autres épisodes où il leur a été rappelé de bien vouloir se tenir un peu plus tranquilles et voter comme il faut.

La droite, quand à elle, dit que l’analyse du C.A. est à l’image des socialistes vainqueurs : arrogants, etc. En bref ils sont comme la présidence normale. Leur président pousse le ridicule à oser une comparaison avec le compte administratif de 1995, en une tentative désespérée de réhabiliter la gestion de M. Carignon ! Il y aurait beaucoup moins d’investissements qu’à cette époque, et la fiscalité a fortement augmenté. Qui veut noyer son chien…

Enfin, l’adjoint à l’immobilier, au nom d’un des nombreux mini-groupes issus du défunt Modem s’est lancé dans un cirage de pompes de Jérôme Safar (se placerait il pour l’avenir ? tiens, tiens !). Par contre il ne connaît rien à la question des organismes HLM et à leur endettement. Tout cela n’est pas très grave, mais espérons qu’il n’accédera jamais à la présidence d’un tel organisme, car on pourrait craindre le pire ....

L’autre gros morceau de ce conseil s’inscrivait dans l’urbanisme, avec la révision du PLU et l’approbation de l’avant projet de rénovation de la Villeneuve.

Concernant les révisions simplifiées du PLU, il y a eu de longues discussions. L’adjoint à l’immobilier défend ses positions bec et ongles, y compris par quelques accès de mauvaise foi. Quant au nouveau président de l’intergroupe de droite, il ferait mieux de réviser le statut des HLM. Mais c’est normal, dans l’acceptation que la droite a de la solidarité, les HLM ne devraient peut être même pas exister…

Un long débat sur la délibération concernant la Villeneuve. Beaucoup de discours enflammés sur la question. Il n’est plus possible de revenir en arrière, donc le vote pour la démolition du 50 et d’une partie du 130 est acquis par l’ensemble de la majorité. Pourtant les communistes émettent des doutes sur le bien fondé de cette décision. Nous avons continué à défendre les positions des architectes du cabinet INTERLAND pour lesquels il faut réhabiliter sans démolir. Il est intéressant d’observer que leur étude dont l’accès nous est refusée, sert, aux dires de Mme Vuaillat à préparer la déconstruction du 50. Comme quoi elle était bien utile à notre décision. Le conseil qui ne l’a pas eu n’a pas pu voter en connaissance de cause. Relevons aussi la sortie formidablement politicienne et réductrice de M. Chiron, adjoint aux déplacements (ou aux interprétations sophistes de vote ?). Ce dernier explique doctement que le résultat du premier tour des élections législatives a donné la faveur à MM. Destot et Voir, il y voit un plébiscite pour cette démolition… Nous ne sommes pas les seuls à en avoir souri !

Un autre épisode drôle nous a été offert par la majorité. A l’occasion du vote des indemnités des agents municipaux qui ont tenu les bureaux de vote, Mme Doutriaux rappelle la législation concernant la tenue des bureaux de vote. Le Maire la rappelle à l’ordre, au motif que ce n’est pas l’objet de la délibération. Heureusement, Mme Doutriaux insiste et rappelle que la loi stipule que les élu-es doivent assurer la tenue des bureaux de vote. De nombreux élus, et surtout de la majorité, s’en affranchissent, et effectivement, cette attitude a un coût pour la collectivité.

Le Maire alors se fâche pour indiquer qu’il se fait tard, 23 h 10 et qu’il reste de nombreuses délibérations. Autrement dit, le Maire avait perdu l’habitude de participer au conseil municipal sur une longue durée. N’oublions pas que nous faisons 2 conseils municipaux en un seul. Mais où va cette majorité qui souhaite qu’il n’y ait plus d’interventions pour éviter de faire durer le conseil municipal trop longtemps !!!

Nous avons pu néanmoins faire remarquer que cette exigence était à géométrie variable, en fonction de l’orateur !

Enfin, un dernier moment humoristique à porter encore au crédit de M. Chiron. Après une intervention d’Olivier Bertrand sur les aides au secteur économique versées par la ville de Grenoble en dehors de sa compétence, Jacques Chiron répond en indiquant qu’effectivement Geneviève Fioraso était la seule à pouvoir répondre et « c’est tombé sur elle de devenir ministre », ce qui a entraîné un grand éclat de rire et quelques hochements de tête (nerveux ?) du Maire.
M. Chiron, doit encore être tout étonné de son impertinence !!!




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