Regard critique d’une élue écologiste

Par Maryvonne Boileau

Comme il se doit, l’Adjointe au logement a fait une présentation des nouvelles aides proposées pour l’aide à la construction de logements sociaux. Pas d’innovations, c’est un « copier-coller » sur les décisions de l’an dernier. Par contre, nous avons eu droit à un super couplet sur les citoyens qui font des recours permanents et sont donc responsables de la non construction de logements sociaux. Il est vrai que la programmation 2011 est assez catastrophique : 208 logements sociaux au lieu de 300 comme les années antérieures, mais les recours n’y sont pour rien.

Le recours contre la révision simplifiée du PLU que le Tribunal Administratif a jugé illégale entraîne évidemment des retards pour l’aménagement de la nouvelle ZAC Presqu’île. .

L’Adjointe au logement persiste et signe sur son couplet « qu’il faut parfois fermer les yeux sur une petite illégalité » pour construire des logements. Sauf qu’il ne s’agit pas d’une petite illégalité, car la différence entre révision simplifiée et révision normale est d’importance. La révision normale suppose d’opérer comme pour l’élaboration d’un PLU, notamment en reprenant le débat politique sur le PADD, c’est-à-dire sur la philosophie même du PLU. Ce qui va gêner la majorité qui ne veut pas clarifier sa politique de construction à tout va.

L’adjoint aux déplacements y est allé aussi de son discours contre les citoyens qui ont fait des recours sur des permis de construire dans le quartier Berriat.

Belle démonstration pour justifier d’ignorer la loi. C’est bizarre car au début du conseil municipal, le maire avait fait un cours très clair et convaincant sur la nécessité absolue d’appliquer la loi qui gouverne l’action publique. Un couplet très ferme et convaincant mais qui n’a pas été entendu par ses adjoints !

Pour pouvoir construire du logement social, il faut réserver des terrains aux bailleurs socviaux et ne pas laisser les promoteurs privés s’en donner à cœur joie. La ville a tous les moyens pour le faire. Il y a des tènements qui auraient pu être proposés aux bailleurs sociaux dont ACTIS, qui se voit en effet, pénalisé par le manque de construction sur le site de l’école Painlevé. Il faut savoir ce que l’on veut : soit aider la promotion immobilière ou aider la construction de logements sociaux. A cette question, l’adjoint à l’immobilier et au développement durable n’apporte aucune réponse.

Il est vrai qu’avec les démolitions à venir des barres de Mistral, de Chatelet 1 et 2, du 50 et d’une partie du 130, galerie de l’Arlequin, les 20.2 % de logements sociaux risquent de repasser au dessous de la barre fatidique, déjà à la fin 2011. Quant au bilan en 2014, il pourrait en effet être nettement moins favorable que les années passées.

Ce qui est triste dans cette histoire, c’est l’observation de la préparation désinvolte de certains dossiers : à ce conseil municipal, une délibération d’urbanisme a nécessité 2 pages d’amendements de rectification qui nous sont présentées en séance de conseil. Sur une autre délibération, il est fait mention de la « régie d’électricité de Grenoble », alors que celle-ci n’existe plus depuis 1986, suite à la privatisation opérée par A. Carignon !

Go Citoyenneté s’est fâché tout « rouge » contre les aides supplémentaires apportées au MIN, qui ne cesse d’être renfloué depuis de nombreuses années sans que le fonctionnement ne s’améliore. Une volée de bois a été retournée contre l’intervenant par le conseiller délégué chargé de la gestion du MIN, il fut aussi aider par l’adjoint chargé des sports, qui considère que GO-citoyenneté « ne connaît strictement rien » à la gestion d’un MIN. Le groupe GO a tout de même voté la délibération contestée, courage fuyons !

Stéphane Gemmani s’est « emporté » contre les initiateurs du vœu de soutien au centre IVG du CHU. Il considère que ce manque d’appel aux composantes (de droite de la majorité) : MODEM, démocrates de Grenoble et Grenoble démocrates, relève tout simplement d’une volonté de « faire de la politique politicienne » ». Rien que cela ! Et si c’était tout simplement une volonté de montrer que certaines valeurs ont toujours été défendues par la gauche, parfois soutenues par des personnalités courageuses, dont Simone Veil. Mais il n’y a pas de Simone Veil à Grenoble dans les rangs de la droite et du centre droit.




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