Tribune des nouvelles de Grenoble mai-juin 2010

Les caméras surveillent sans protéger

par Gwendoline Delbos-Corfield

Tous les Grenoblois ont droit à la tranquillité dans leur vie quotidienne. Les agressions violentes et les tensions dans le voisinage font dire aux élus que les Grenoblois ont peur et que la sécurité est le premier de leur souci. Pourtant, tous les sondages le disent, les principales préoccupations sont l’emploi et la pollution. Il demeure que nous aspirons légitimement à des relations apaisées dans tous nos lieux de vie.

Le Ministre de l’Intérieur tente de nous vendre la vidéosurveillance comme solution miracle. Sans angélisme et en connaissance du dossier, les écologistes n’ont pas peur d’affi rmer que la vidéosurveillance n’est non seulement pas un remède, mais un piège dangereux. Outre Manche où chaque habitant est fi lmé en moyenne 300 fois par jour, les études sont implacables : dépenses démesurées sans baisse signifi cative de la délinquance, élucidation de 3 % seulement des vols et délits. Pire : les agressions physiques sont 2 fois plus élevées en Grande Bretagne qu’en France, avec 10 fois plus de caméras. Or, l’installation de 60 caméras coûte à l’État et aux villes concernées environ 3 millions d’€ et 500 000 € pour la maintenance.

Mais les machines ne remplacent pas les humains. Elles n’assurent pas la prévention, la protection, les soins nécessaires. Elles n’alertent pas les secours. Les images ne sont jamais regardées et seulement conservées. Les caméras fi lment dans le vide en dispensant l’État d’assurer la sécurité de tous.
Pour payer ces caméras, l’État diminue la police de proximité, et les pouvoirs publics privent de moyens les associations, les relais sociaux, les services publics dans les quartiers, les éducateurs spécialisés. Tous ces hommes et femmes font le lien social, préviennent les dérapages, rassurent les populations, accompagnent les enfants et les jeunes, redisent régulièrement les règles, instaurent une présence physique. Tous ceux là, disparaissent petit à petit car leur financement est réaffecté au profit d’une illusion technique qui menace les libertés publiques. L’État se désengage, les collectivités l’imitent.
C’est un mensonge de faire croire que les effets de la crise seront supprimés avec quelques globes aux coins des rues, en lieu et place de professionnels compétents sur le terrain.

Avant chaque Conseil Municipal, notre groupe vous donne un rendez-vous citoyen pour débattre, ensemble, de l’actualité municipale. Rendez-vous le lundi 7 juin, à 18 h 30, 1 bis, rue Joseph-Lyonnaz. Sur notre site Internet, nos propositions, actions et réactions : www.grenoble-ecologie-solidarite.fr

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