Appel au rassemblement citoyen pour les élections municipales de mars 2008

Ecologie et solidarité en actes, Grenoble 2008-2014

Pour une rupture démocratique

Nous voulons une ville résolument engagée dans la lutte contre l’effet de serre, vivable pour tous dès maintenant et pour les générations futures. Nous voulons une mairie à l’écoute des habitants, avec des services publics de proximité performants, un tissu associatif vivant et respecté et une économie locale plus sociale et plus solidaire.

Pour cela nous devons rompre avec le mode de gestion actuel de la ville. Les habitants ne sont pas associés aux décisions importantes, ce qui les démotive. Ni le pluralisme, ni certains engagements pris devant les électeurs ne sont respectés. La démocratie locale régresse. La gauche traditionnelle privilégie les politiques de prestige et les projets mégalomaniaques souvent au profit d’intérêts privés qui mettent la ville et l’agglomération en difficulté financière et en danger environnemental : Grand stade, aides publiques aux grands groupes industriels, projets de rocade nord avec sa consultation bidon et ses études manipulées, et aujourd’hui de nouveaux projets dont on ne connaît pas le coût, préparés en secret : Jeux Olympiques d’hiver de 2018, le projet « Giant » du polygone scientifique.
La gestion de Grenoble devient de plus en plus personnelle et solitaire.

La ville et l’agglomération sont sorties de la corruption grâce à nos actions et à notre vigilance de tous les instants. Il n’est pas question de voir Grenoble retomber aux mains de ceux qui ont fait des malversations un mode de gestion municipale. Depuis 1995, la droite n’a rien apporté ou proposé d’intéressant pour l’action publique. Ce n’est évidemment pas de ce côté que viendront les bonnes solutions.

Grenoble a besoin d’un nouveau souffle.

Avoir des idées, savoir prendre des initiatives et les traduire en actes, telles sont les qualités des habitants de Grenoble. Les générations passées n’ont pas eu d’autres possibilités que d’inventer cette ville pour faire face à ses divers handicaps (faibles ressources naturelles, risques naturels, site contraint et d’accès difficile aux réseaux commerciaux et de transport). Cette réussite, nous la devons aussi à toutes ces générations venues de France et d’ailleurs qui ont su relever de tels défis, des défis aggravés aujourd’hui en raison du mode de développement actuel qui n’est plus soutenable. Désormais nous devons ménager cette ville et son territoire environnant, car ils ne nous appartiennent pas, nous les avons empruntées à nos enfants et aux générations futures.

Face aux défis du XXIe siècle, notre ville a de nombreux atouts : un bon réseau de transports en commun, un milieu culturel et associatif dynamique, un potentiel en économies d’énergie et en énergies renouvelables, des services publics de qualité, des entreprises innovantes, un fort réseau de recherche et de formation universitaire… le tout dans un cadre de montagnes et de vallées représentant un écosystème de valeur exceptionnelle.

Le dérèglement climatique, la future crise énergétique et la dégradation profonde des conditions sociales nous imposent de réinventer notre ville, en choisissant un mode de développement soutenable intégrant l’économique, le social, l’environnemental et la démocratie.

Notre ville peut s’appuyer sur des bases solides

L’action des mouvements et du groupe des élus écologistes – ADES, Verts, Alternatifs – a été décisive pour promouvoir un début de développement empreint d’écologie et de solidarité.
Cependant, minoritaires dans la majorité, les élus écologistes n’ont pas pu empêcher certaines mauvaises décisions, prises souvent sans débat public, par une entente entre la gauche traditionnelle et la droite.
Ils ont tout de même démontré que les « utopies » écologistes peuvent devenir réalité, tout en redressant les finances de la Ville (mises à mal par des élus corrompus) et sans pour autant augmenter les impôts. La remunicipalisation de l’eau, les alternatives à la voiture, les économies d’énergie, la réhabilitation des écoles ou le renforcement des centres de santé en sont la preuve. La priorité a été mise sur le logement social, l’urbanisme au service d’une ville durable et accessible à tous, la lutte contre toutes les discriminations, l’aide à l’économie sociale et solidaire. Sur tous ces dossiers essentiels, ils ont agi avec ténacité et exercé une vigilance de tous les instants et ont fait régulièrement des bilans de mandat.
De nombreux habitants et associations ont aussi des compétences malheureusement non utilisées ou ignorées et qui attendent d’être mobilisées pour l’intérêt général.

Nous voulons une ville à taille humaine :

Une ville démocratique, attentive à ses habitants et ses quartiers

Les partis traditionnels restent trop souvent sourds aux habitants. Nous souhaitons une démocratie locale réellement participative avec des budgets débattus dans les quartiers, des débats publics contradictoires et au besoin, sur les grands choix, un vote des résidents, français et étrangers. La mise en place d’ateliers citoyens ouverts élaborant, sur commande ou librement, des idées de solutions aux problèmes importants de la ville. Ces propositions seraient ensuite débattues dans des assemblées d’habitants avant que les élus définissent leur position. Ainsi, divers scénarios pourront être proposés et le débat politique retrouvera tout son sens. Nous voulons un droit de saisine du conseil municipal par pétition des habitants, la définition d’une charte de la décision publique qui mette fin au régime du "tout le pouvoir au maire" et impose un cadre empêchant les faits du prince. Les élus doivent être disponibles (limitation du cumul des mandats et des fonctions). L’information municipale doit informer les habitants et ne plus être un outil de propagande.

Une ville respirable, dans un environnement protégé et faisant le choix de la santé

La lutte contre l’effet de serre passe aussi par les politiques publiques locales. L’étalement urbain doit être maîtrisé et permettre la complémentarité ville-campagne. La préservation de la qualité de vie deviendra une priorité. Nous souhaitons aménager des espaces verts et des lieux de réunion et de convivialité dans tous les quartiers, consacrer l’argent public aux alternatives à la voiture individuelle (transport en commun, covoiturage, un grand service public du vélo), généraliser le bio dans les cantines, et faire primer résolument le choix de la santé. La lutte contre la pollution atmosphérique et le bruit doit être une priorité. La rocade nord et l’élargissement de l’A 480 sont des projets ringards et des absurdités environnementales qui compromettraient durablement le financement des transports collectifs. Grâce à des tarifs adaptés, le stationnement en ville doit favoriser les résidents, les commerçants de proximité, les artisans et ceux qui en ont un réel besoin. Des parkings relais doivent être aménagés à la périphérie de la ville près des stations de transports en commun.

Une ville solidaire, soucieuse de logement, d’éducation et de culture

Contre l’exclusion, nous souhaitons contenir la spéculation foncière, adapter les charges aux revenus des ménages grâce à une allocation municipale d’habitation, concentrer les investissements publics sur les équipements culturels pour tous et de proximité, sur les écoles et permettre à ces structures de fonctionner en répondant au mieux aux attentes des habitants notamment des jeunes. Il faut faire respecter la loi : 20 % de logements sociaux dans chaque commune de l’agglomération (ni ghettos de riches, ni ghettos de pauvres) et favoriser le maintien à domicile des personnes âgées. Grenoble doit valoriser sa tradition d’ouverture aux autres dans sa coopération avec les pays d’origine des migrants, en favorisant le transfert des savoir-faire de ses services publics.

Une ville équitable, créatrice d’emplois stables et d’activités utiles à tous

Plutôt que de subventionner les grands groupes qui délocalisent, nous souhaitons favoriser l’économie locale, la création de forme d’activités plus solidaires, les commerces de proximité, le développement de services de qualité (structures petite enfance, transports, santé, sécurité, services à la personne…), une recherche socialement et écologiquement utile, aidant l’industrie locale et les services à innover. Le développement des nano et des biotechnologies doit être enfin sérieusement mis au débat, contrôlé et interrompu dans ses aspects dangereux en terme de santé et d’éthique. La priorité absolue sera donnée à l’aide publique aux emplois non délocalisables et de proximité.

Pour que ça change vraiment dès 2008, ça dépend de vous !

Grenoble peut devenir la capitale d’une écologie dynamique où se valorise l’héritage précieux et fragile emprunté aux générations futures.

Ce n’est pas une utopie, à plusieurs moments de l’histoire les générations qui nous ont précédés ont su faire de Grenoble un territoire à la pointe de l’innovation sociale, environnementale et économique. C’est le plus beau et le plus juste des défis, il est à portée de main. Le changement ne vient jamais d’en haut, il est toujours le fruit de gens résolus à travailler ensemble.

Il n’y a pas d’homme ou femme providentiels, seul un travail en équipe permettra de gagner ce pari.

Construisons ensemble une ville à taille humaine, un modèle d’écologie et de solidarité.

Il y a urgence à penser et à agir ensemble. C’est un défi que nous pouvons relever ! Place aux actes…


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21 novembre 2007
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