Conférence de presse du 24 janvier 2013

Avant le conseil municipal du 28 janvier 2013

Nous pouvons commencer à tirer les leçons de ce mandat. Comme tous les 3e mandats,
celui-ci se caractérise par des dérives et des incertitudes. Et sur une posture de la majorité
que nous regrettons : son incapacité à entendre nos propositions et nos avertissements.
Nous pouvons l’illustrer à travers de nombreux dossiers.

2013 : L’ANNEE DU BILAN

Aujourd’hui, cette majorité nous donne un sentiment d’approximation dans son pilotage : y’a t’il
un maire ? deux maires ? et quel est le poids des autres élus ? L’incertitude qui découle
de la façon dont le mandat va se terminer pèse lourdement sur le travail municipal.
Et ce, alors que la situation des collectivités ne va pas s’améliorer dans les années à venir.
Une des conséquences est qu’il nous semble important de réfléchir aux périmètres
d’intervention respectifs de la ville et de la Métro. Pour faire gagner cette dernière en
légitimité, nous souhaitons que les conseillers de l’agglomération soient élu-es paritairement
au suffrage universel.
Nous ne pouvons plus continuer aussi à accepter que la ville intervienne hors champ de
compétence comme pour les aides économiques, et à traiter à minima les problèmes de la
vie quotidienne qui pourraient être éliminés ou atténués par une autre politique municipale.

Nous espérons qu’un sursaut citoyen verra le jour lors des prochaines municipales pour
dessiner une autre politique et une autre façon de gérer notre ville. Nous voulons contribuer
à inventer une autre histoire de Grenoble qui sera plus humaine et plus verte, plus solidaire
mais toujours dynamique grâce à sa jeunesse tout en veillant au bien-être des plus âgés ou
plus fragiles.

Nous sommes bien placés pour voir ce qu’il faut corriger de manière urgente pour
améliorer la vie quotidienne de toutes et tous à Grenoble :

- une démocratie en actes et pas seulement en paroles ;
- un urbanisme réfléchi avec les habitants, en prenant le temps de rêver et construire
l’avenir et ainsi construire la ville où nous voulons toutes et tous vivre, qui donne à
rêver, par ses montagnes, mais aussi par un retour de la nature en ville, tout en
améliorant les modes de déplacements.
- repenser et innover sur les prix des logements en location ou en accession.
- améliorer la sécurité par une présence publique renforcée dans les quartiers.
- une gestion des services publics au plus juste prix et associant les usagers. Pour cela
le retour en régie est une solution intéressante à étudier, et une gestion financière de
la ville rigoureuse et enfin sobre.
- Une ville soucieuse de l’activité économique, tant dans le secteur de la recherche et
de l’innovation, de l’industrie, mais aussi pour l’artisanat et les commerces de
proximité.
- Enfin, il reste tant à faire pour l’école et reprendre la rénovation du patrimoine
scolaire. Sans oublier la culture et le sport, qui ne peuvent être réduits à du grand
spectacle, mais en faciliter la pratique et l’accès à toutes et tous.

STADE LESDIGUIERES : L’EXPLICATION APRES LE VOTE CONFIRME NOS CRAINTES.

Cela fait maintenant un an et demi que nous demandons des explications sur le projet que la
majorité porte sur le stade Lesdiguières et les ex-terrains de tennis attenants. (cf. notre
intervention : http://www.grenoble-ecologie-solidarite.fr/grenoble2008/spip.php?article1499)
En décembre une délibération sans la moindre explication est arrivée au Conseil : il
s’agissait d’attribuer un bail emphytéotique au FCG. Le projet ne pouvait soit disant pas être
révélé parce que l’étude commerciale du Cabinet Bérénice n’était pas encore disponible. 15
jours plus tard, au retour des vacances de Noël, le projet est pourtant présenté en
commission… sans l’étude.

Ce projet, véritable fuite en avant en fin de mandat, est contestable pour trois raisons :
- il prévoit l’agrandissement du stade Lesdiguières et signe de fait le refus du Maire de voir le
stade des Alpes occupé. Il se passera des années avant que le GF38 ait une petite chance
de remonter en Ligue 1. Et pendant ce temps, la clause incluse dans la DSP de la Métro
jouera : cette dernière devra verser plus de 1,5 M€/an au délégataire tant qu’une équipe de
foot ou de rugby n’évoluera pas en élite dans ce stade.
- le bail emphytéotique prévoit la réalisation par le FCG de travaux sur la tribune ouest. Mais
la ville prévoit ensuite la création d’une Société Publique Locale pour réaliser un projet
immobilier sur les terrains de tennis attenant. Il a été précisé en commission ce que nous
craignions depuis le début de ce projet : les bénéfices engrangés par cette société publique
serviront à réaliser une nouvelle tribune pour le stade. C’est donc bien de l’argent public qui
servira à agrandir le stade… alors que l’autre grand stade de la ville qui a déjà couté 91
millions d’euros d’argent public est vide…
- le projet immobilier prévoit la construction de logements ainsi que d’un "petit hypermarché".
A titre de comparaison, Carrefour Meylan est considéré comme un "petit hypermarché". Ce
projet commercial est donc en totale contradiction avec tous les discours de la majorité
visant à favoriser le commerce de proximité : il y a encore quelques semaines le premier
adjoint était en tête d’une manifestation des habitants du quartier Mistral situé à quelques
200 mètres du stade pour protester contre la fermeture du dernier commerce alimentaire du
quartier…

La volonté d’ouvrir un hypermarché sur la ville centre est par ailleurs en totale contradiction
avec le SCOT qui vient d’être adopté.

Nous voulons donc interpeller les élus de la majorité. Beaucoup ont compris que ce projet
n’avait pas de sens. Il est maintenant temps de mettre toutes les données sur la table et de
prendre une décision en connaissance de cause…

UN PLU PEUT EN CACHER UN AUTRE…

Ce conseil municipal propose en premier point de l’ordre du jour de lancer la procédure de
révision du Plan Local d’Urbanisme qui fait suite aux recours que nous avons déposés et
gagnés en particulier contre la révision « simplifiée » du PLU pour le projet GIANT sur la
Presqu’île. La Ville a reconnu ses erreurs en ne faisant pas appel de la décision des juges.
Pour entrer dans la légalité une procédure normale de révision est donc lancée. Celle-ci
comprend une phase de concertation préalable avec les habitants. Mais nous ne pouvons
faire confiance à cette majorité pour la mener à bien au vu de ses échecs passés en matière
de concertation en particulier pour ses projets d’urbanisme qui de l’Esplanade à Flaubert en
passant par la Villeneuve ont reçu de nombreuses critiques sans que celles-ci ne soient
entendues.

L’élaboration de ce PLU va prendre au moins deux ans. Or la loi Grenelle II revisite en
profondeur le régime juridique des plans locaux d’urbanisme. Elle précise que l’élaboration
des PLU intercommunaux devient le droit commun et l’élaboration du PLU communal
l’exception. Aujourd’hui où l’échelle pertinente pour construire l’urbanisme de demain n’est
plus la ville, mais au moins l’agglomération, pourquoi ne pas profiter de cette opportunité
pour franchir cette étape et changer d’échelle ? Plus de 120 intercommunalités dont le Grand
Lyon se sont lancées dans cette entreprise. Pourquoi pas La Métro ? Serait-on encore
victime des rivalités de pouvoirs qui ruinent l’intercommunalité (voir plus haut les deux stades
concurrents) ?

ÇA CHAUFFE DANS LES ECOLES (MAIS PAS COMME IL FAUT)

La semaine dernière, des petits grenoblois ont apprécié le climat hivernal jusque dans leur
salle de classe ! En cause, des chaudières défectueuses, peut-être par sousdimensionnement
et entretien insuffisant ? En tous cas, après l’incendie qui a détruit l’école
des Buttes, dont l’origine avérée est dans un tableau électrique défectueux, c’est une preuve
de plus de la déshérence dans lequel est laissé le patrimoine scolaire.

En ce qui concerne l’école des Buttes, justement, la Ville avait indiqué son intention de
cloisonner ce qui reste utilisable de l’école, dans une configuration inférieure à ce qu’elle
était, et avec la perte de 2 à 3 classes. Ce qui implique une reconfiguration de la carte
scolaire… La Ville a pris la peine, et c’est bien le moins, de demander leur avis aux habitants
qui accepteraient de changer d’école de rattachement. Problème : pas assez de familles sont
prêtes à accepter la perte de repère pour leurs enfants que représente le changement
d’école… Donc il faut passer par un redécoupage de la carte scolaire qui va les y
contraindre, et encore une fois, c’est la vie quotidienne de nombreux grenoblois qui va être
bouleversée de manière autoritaire…




Groupe Écologie & Solidarité
EluEs EELV, ADES, Alternatifs de la Ville de Grenoble

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