Conseil de la Métro du 11 mars 2011

Regard critique d’un élu écologiste

par Gilles Kuntz

Ce conseil étant placé en pleines vacances scolaires, les travées étaient bien dégarnies surtout sur les bancs de la majorité grenobloise. Il y a longtemps en effet que ces éluEs ne font ici que tapisserie, tout à leurs yeux se passant loin du public dans les cabinets du maire et du président ! Dans l’attente de l’arrivée de la première adjointe, l’ordre des délibérations a été changé et cela s’est poursuivi tout au long du conseil : "X. n’est pas arrivé, alors on passe au dossier Y et on attendra plus tard pour revenir à l’ordre du jour". Pas très sérieux, ni respectueux de la démocratie et du maigre public bien courageux pour tenter de suivre de tels débats.

Les délibérations importantes de ce conseil étaient surtout celles concernant le soutien accordé jusqu’en 2020 au plan campus développé sur le site Est du campus de Saint-Martin d’Hères-Gières et le site Ouest à Grenoble appelé Presqu’île-GIANT. Accorder ainsi 40 millions d’euros de subventions à des activités d’enseignement-recherche-nouvelles technologie alors qu’il s’agit encore d’une compétence non transférée de l’Etat est en soi un vrai problème. Avec les inconnues qui pèsent sur les finances des collectivités et en particulier de la Métro avec la suppression de la Taxe Professionnelle, cela devient des engagements dangereux hypothéquant l’avenir. Jamais de telles décisions ne sont prises sur une décennie en matière de solidarité... En plus ces financements vont en partie aller à des partenariats public-privé dénoncés à la fois par l’ordre des architectes et par les députés et sénateurs PS qui ont déposé et gagné des recours contre la loi permettant ces montages dérogatoires aux marchés publics.
Vérité à Paris, erreur ici ? J’ai donc été le seul à voter contre ces subventions tout en signalant que mon vote était motivé par l’intérêt général et non par mon intérêt professionnel d’universitaire.
D’autres délibérations importantes concernaient la Politique de la Ville avec plus d’un million d’euros de subventions allant essentiellement aux associations œuvrant dans le cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale. Le soutien aux projets développés dans les quartiers ne doit pas se relâcher, même si là comme ailleurs une évaluation des nos politiques est nécessaire.
Dernier point à relever dans un conseil qui n’aura duré que 5 heures, la renégociation d’un emprunt de 20 M€ souscrit en 2006 au moment de la construction du Stade. Celui-ci à taux variable est indexé sur le rapport entre le taux de l’euro par rapport au dollar. Tout allait bien jusqu’à l’année dernière avec la chute de l’euro... Aujourd’hui pour éviter des taux pouvant aller à 9%, il a été proposé de payer un taux de 4,26% cette année en souscrivant à nouveau pour le capital restant aux mêmes conditions un emprunt aussi dangereux toujours auprès de la même banque DEXIA. L’imprévision de certains à un coût.. d’autant que l’indemnité à payer pour quitter DEXIA serait de plus de 12 M€.. Vous avez bien lu. Heureusement que l’ancien président de la Métro n’est plus à même de souscrire de tels emprunts toxiques, mais est seulement chargé de rappeler à l’ordre les collectivités qui l’imitent du haut de son siège de premier président de la Cour des Comptes !




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